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POLITIQUE AFRICAINE



GOUVERNER, LE VIOLON D’INGRES DES DIRIGEANTS ?

De 1960 à aujourd’hui, la liberté des populations se voit porter des menottes. La démocratie exportée de l’occident, s’exerce en Afrique à géométrie variable.


ELISABETH II A DES ADEPTES EN AFRIQUE

 Les pays africains ayant de facto adopté le régime démocratique après leur indépendance traversent considérablement des instabilités politiques. La violation de la constitution, les coups d’état, l’autocratie, le cimetière qui engloutit les sèves et le patriotisme des africains en sont les pivots prépondérants. Le père fondateur du Liberia moderne, le président William Tubman a exercé au pouvoir depuis 1943 jusqu’à sa mort en 1971 (28 ans). Cet exemple sera un legs pour son successeur WILLIAM R TOLBERT qui mourra également au pouvoir avec 9 ans de gouvernance (1971 -1980).


MACROCOSME DE LA GERONTOCRATIE ABSOLUE

L’Afrique, ce beau continent noir qui a bercé l’humanité voit son autonomie socio-politique « voler en éclats » depuis, pour d’autres pays leur accession à l’indépendance. L’avalanche des présidents africains ne viennent au pouvoir qu’en étant des dirigeants cinquantenaires et plus. L’âge n’est pas une cloison majeure pour la plupart des dirigeants africains. Car, l’amour du patriote pour sa belle nation est sans doute l’un des sacerdoces surtout les plus nobles. Même si l’âge de la retraite est fixé entre 55 et 65 ans dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, des présidents que certains pourraient traiter de « retraités » sont passionnés par le gouvernement. Alors, la question proverbiale que se posent les africains est : « La politique est-elle une place de villégiature pour les dirigeants africains ? ». Les présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Joseph Boakai du Liberia, Robert Mugabe du Zimbabwe, Ibrahim Boubacar Keita… avaient successivement 69 ans, 80 ans, 66 ans et 68 ans quand ils arrivaient au pouvoir… Les œuvres déjà bâties et celles à venir symbolisent que ces mandats ont été, sont et seront toujours participatifs au développement des différentes nations africaines. En 2023, l’Afrique est connue comme le continent qui détient le plus vieux président au monde avec Paul Biya, le président Camerounais qui a 90 ans et sera en 2024 à son quarantenaire au pouvoir. Quant à l’équatoguinéen Theodoro Obiang Nguema Mbasogo, il est arrivé au pouvoir le 12 juin 1989 et sera à sa 45e année en 2024.

Ces politiques africains ont sans doute été inspirés et confortés par le cas du 40e président des Etats-Unis, Ronald Wilson Reagan qui, après son premier mandat à 73 ans, déclarait lors de sa campagne pour son second mandat : « Je ne ferai pas de l’âge un problème : je ne vais pas exploiter, à des fins politiques, la jeunesse et l’inexpérience de mon adversaire. » Reagan, à travers une subtile démagogie a fait de sa faiblesse visible, un avantage triomphant. D’ailleurs, tout comme ses thuriféraires du berceau de l’humanité, ce n’est pas JOE Biden l’octogénaire président Américain qui compte rempiler, qui nous dira le contraire !

 

ET SI JESUS REVENAIT BIENTÔT ?

 Le côté défavorable de toutes ces missions est la durée que certains des ‘‘Héros Africains’’ veulent passer à la présidence. Les discours gavés de promesses, d’espoirs, de projets censés cadrer avec le réel développement des nations semblent être biaisés. L’on croirait que tous les dirigeants africains sont des « Judas ». Depuis un certain temps, les populations africaines assistent non seulement à une violation des propos propres des présidents mais aussi à la transgression de la constitution. Certains des chefs d’Etats gouvernent jusqu’à mourir au pouvoir. D’autres par contre, sont chassés par les populations ou par les militaires et cela, à travers des coups d’Etat. Ces pratiques grandissantes et selon certains ‘‘égotistes’’, ajoutées à certains leurres consument les pays africains avec pour éléments, les levains de la sédition lancinante, les coups d’Etat : c’est ‘‘l’apocalypse’’, surtout quand on observe avec un œil rétroactif ce qui se passe au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Tchad, au Soudan, en Guinée…

Est-ce donc bientôt la fin de ces républiques monarchisées ?

 

AVE WEAH !

Aujourd’hui, le cas George Weah est en quelque sorte un modèle pour nombre des politiques africains. Après un mandat, l’ex-footballeur international va concéder son siège présidentiel à son opposant, Joseph Boakai. Cette défaite de Weah est conçue comme de l’élégance car, contrairement à ce qui a pignon sur rue en Afrique, il a osé (sacrilège !) quitter le pouvoir sans coup férir après avoir perdu d’une toute petite coudée, les élections. Cela relève d’une maturité qui s’annonce comme « inédit » dans le paysage politique africain et qui mériterait d’être enseigné dans toutes les « synagogues »monarchiques !

 

AM'C JUNIOR

 

 

 

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